le pays de la chicorée

Les sols fraichement sableux et légers, dits terres grises, de la plaine des wateringues conviennent parfaitement à la culture de la chicorée. Cette activité agricole a profondément marqué et rythmé la campagne de la plaine maritime au début du 20éme siècle.

Il y a 50 ans, vous auriez pu rencontrer des villageois, toutes générations confondues, et des bandes de saisonniers parmi lesquelles nombre de femmes, agenouillés du matin au soir, qui entretenaient les champs de chicorée. Au printemps on effectuait un binage à la main avec une rasette pour retirer les mauvaises herbes. Cette opération était renouvelée si nécessaire. On procédait ensuite au démariage ou éclaircissement des plants. D'octobre à décembre, la récolte des racines de chicorée animait la plaine. A l'aide d'une « fourkète » de 50 cm environ, constituée de deux dents, les racines étaient arrachées de terre puis alignées sur le sol, avant d'être effeuillées à l'aide d'un couteau spécial. Elles étaient ensuite mises en tas qui étaient chargés dans un tombereau attelé sur le dos d'un cheval pour être emmenées jusqu'à la sécherie.

Aujourd'hui, si le travail facilité par la mécanisation a remplacé ces bandes et ces chariots, la récolte des racines de chicorée reste un temps fort du calendrier des agriculteurs de la région. Le secteur concentre encore 95%  de la production française de chicorée.

La chicorée au fil du temps

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Un papyrus égyptien daté de 4000 ans avant J.-C. nous  apprend que la chicorée sauvage était déjà connue... Tantôt      utilisée en salade, tantôt en décoction médicamenteuse. Les vertus digestives de la chicorée sont en effet attestées par

Théophaste ou Pline. Ses graines ont fait l'objet d'une patiente sélection par les moines hollandais à partir du ix" siècle. Il aura fallu le blocus continental décidé par Napoléon pour que se développe la consommation et donc la production en France de chicorée en remplacement du café dont l'approvisionnement était coupé (tout comme la canne à sucre par ailleurs). Depuis quelques années la chicorée sort de son carcan historique en explorant de nouveaux marchés et en diversifiant ses produits... petits-déjeuners, desserts...

Musée virtuel de la Chicorée

La Communauté de Communes de la Région d'Audruicq et la ville de Lichtervelde ont mené un projet commun : celui de créer un musée virtuel de la chicorée.

Les communes de la CCRA et la petite ville belge de Lichtervelde, non loin de Bruges, partagent en effet une histoire commune : c’est de Lichtervelde que sont originaires de nombreux saisonniers qui, entre 1920 et la fin des années 70, sont venus travailler dans les sécheries de chicorée.
Les deux collectivités sont d'ailleurs jumelées depuis 2014.
Ce projet de musée virtuel, ainsi que le webdocumentaire bilingue français / flamand, a été mené avec l'association Des racines et des hommes et le CPETI ; dans le cadre du programme transfrontalier Interreg.

Accéder au musée virtuel de la chicorée


Accéder au webdocumentaire
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