RECQUES-SUR-HEM

Eglise Saint Wandrille

Architecture

La nef de l’église St Wandrille est l’une des plus vieilles de la CCRA. En effet, l’une des clefs de voûte porte la date de 1661. Cette voûte est construite en pierres blanches. La nef date de 1688. Lors de la Révolution, l’église fut transformée en atelier de salpêtre. Sous l’Ancien Régime, cette église dépendait de celle de Polincove. C’est Napoléon III qui, le 31 décembre 1858 éleva Recques en paroisse indépendante avec son propre curé et non plus un vicaire. Le clocher date de 1881.
Le vitrail au dessus du maître-autel, de forme ronde, représente le Sacré-Cœur de Jésus dont la dévotion est très en vogue en cette partie du XIXe siècle. Cette ouverture apporte une clarté matinale dans le chœur de l’église pour les offices.

Eléments Remarquables

L’orgue dans la tribune est un polyphone n°174 de la Maison Louis Debierre. Il date de la 1ère moitié du 20ème siècle ; il a été acheté en 1966 à la paroisse Saint-Laurent à Paris et installé à son emplacement actuel. Il est conçu selon le brevet d’invention déposé en 1882 par Louis Debierre sous le titre «  Nouveaux tuyaux d’orgues à notes multiples » ; cette invention a pour but de faire produire alternativement par un même tuyau plusieurs notes de la gamme. Le buffet de ce polyphone est en chêne, sans tuyau apparent et avec des volets expressifs situés à l’avant et sur le dessus. Des poignées latérales permettent de transporter l’instrument. La console, située à l’arrière, est fermée par un couvercle incliné. Le clavier est en chêne.

Les autels latéraux Nord et Sud avec retable en bois vernis ont été réalisés en 1845 par Jacques Leclercq, menuisier local.

Le maître-autel est en bois peint. Il date du XIXème et comporte quatre chandeliers du XVIIIème.

En 1825, la vieille cloche offerte en 1688 est refondue.  Le parrain est le fils du découvreur des îles de Kerguelen et petit-fils du dernier seigneur de Recques Vrolant, Cocove et du Zeltun, Jacques Nicolas de Bonte, riche notable de Dunkerque dont il fut administrateur. Nous possédons en mairie environ 150 lettres écrites à son greffier M Dusautoir. La marraine, Mme d’Artois Dauchel était l’épouse du maire de l’époque. Maires qui étaient alors nommés par les autorités en place. Ils quittèrent Cocove et s’établirent à Nortkerque.

Un peu d'histoire ...

Dès 857, un « autel » est mentionné à « Reka » dérivé du mot « ré » qui signifie rivière. En 1322, le lieu se nomme  « Rek ». Une église est construite en 1361 à l’emplacement de cet autel. La guerre de reconquête de l’Artois y occasionne de nombreux dégâts.

Sous une chapelle funéraire remarquable du cimetière ont été ramenés les restes de la Baronne de Draëck qui vécut à Zutkerque à l’époque de la Révolution. Elle débarrassa la région des loups pour le grand bénéfice de tous. Repose également dans cette même sépulture le renommé sculpteur, Yves de Coëtlogon, 1913-1973 dont une de ses œuvres orne à proximité le chevet du tombeau de l’abbé Trolet.

Saint-Wandrille

Saint Wandrille (né vers 600) est issu d’une famille noble d’Austrasie (Nord-est de la France actuelle). Il devient diacre, puis prêtre (sacré par Saint Omer), évêque de Thérouanne. Wandrille évangélisa les campagnes Rouennaises qui étaient encore païennes à l'époque, mais, il désirait poursuivre une vie monastique. Il s'installa alors à Fontenelle (Seine-Maritime) où il fonda un monastère en 649. Son ordre monastique était basé sur « l'union, la charité et l'humilité ». La règle de saint Wandrille, disparue, fut remplacée par la règle bénédictine.

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